Le Petit Dauphinois

Avenue Alsace-Lorraine

En 1940, trois journaux «font» l’opinion à Grenoble : La République du Sud-Est, La Dépêche Dauphinoise et Le Petit Dauphinois. Ce dernier, le plus influent, dirigé par Marcel Besson, écrase ses confrères, avec 190 000 exemplaires en 1939, alors que ses concurrents plafonnent à 20 000. Selon l’avis du gouvernement, le journal fait une large place à la vie locale et aux sports, ce qui assure son succès et lui permet d’être le principal journal d’information de la région. Lorsque le régime de Vichy est institué, Le Petit Dauphinois ne tarde pas à choisir son camp : «nous rendons hommage au vainqueur magnanime de Verdun vers lequel montent notre admiration, notre reconnaissance, notre amour, lui qui a accepté de faire siennes toutes nos humiliations et d’ouvrir tout saignant son cœur aux indicibles souffrances dont est accablée notre pauvre patrie». Le Petit Dauphinois est alors un véritable outil de propagande au service de la «Révolution nationale». Jean Fangeat, le rédacteur en chef, écrit lors de la venue du Maréchal à Grenoble en mars 1941 : «Le Maréchal est là. Il va prendre possession de notre ville et de nos cœurs.» Et cette visite «entrera dans les fastes de notre histoire urbaine. Elle fera date, elle fera image.»

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